Simon Bolivar : chef patriote d’Amérique du Sud

 

À la suite des guerres napoléoniennes, plusieurs événements importants secouent l’Amérique du Sud dans la première moitié du XIXe siècle. Cette partie du globe, tout comme en Europe à la même époque, voit naître plusieurs mouvements d’émancipation nationale. De 1815 à 1837, les journaux bas-canadiens abordent régulièrement les « problèmes » politique et militaire en Amérique du Sud, particulièrement en Argentine, au Chili, au Pérou, au Venezuela, en Colombie, en Équateur et au Mexique.

            Des journaux tels Le Canadien, le Canadian Spectator, La Minerve, et d’autres, insistent beaucoup sur le despotisme et la tyrannie dont fait preuve l’Espagne et le Portugal envers leurs colonies respectives en Amérique du Sud. Tout comme Louis-Joseph Papineau au Bas-Canada, ou William Lyon Mackenzie dans le Haut-Canada, de grands leaders réformistes prennent la tête de ces mouvements populaires. On publie d’ailleurs leurs biographies et leurs discours à saveur politique aux côtés de ceux des Édouard-Étienne Rodier, Ludger Duvernay ou Edmund Bailey O’Callaghan. Nous aborderons respectivement les principaux faits d’armes des Simon Bolivar, José de San Martin et Bernardo O’Higgins.

            Le Suisse « intellectuel militant » qu’est Amury Girod, bien connu dans le comté des Deux-Montagnes pour avoir été élu général de l’armée du Nord en novembre 1837, est aussi reconnu pour avoir participé au Mexique au conflit contre les Espagnols à titre de lieutenant-colonel de cavalerie sous les ordres de Simon Bolivar.

            Ce général, homme politique sud-américain et chef de la guerre d’indépendance des colonies espagnoles d’Amérique naît à Caracas au Venezuela le 24 juillet 1783. Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios (communément appelé Simon Bolivar) est le fils du colonel Juan Vicente Bolívar Ponte et de Doña Maria Concepción Palacios Bloncos. Le jeune Bolivar fait d’abord ses études en Europe. Contraint à l’exil par les Espagnols, il s’empare de la Nouvelle-Grenade (Colombie actuelle) en 1819 et du Venezuela, sa terre natale, en 1821. Il fonde ensuite la Fédération de la Grande Colombie à laquelle se joint l’Équateur qui ne formera sa propre République indépendante qu’en 1830. Il libère par la suite le Pérou et la Bolivie qu’il présidera du 11 août 1825 au 1er janvier 1826 et pour qui il donna son nom. El Libertador (le Libérateur), comme on le surnomme souvent, est toutefois incapable d’unifier totalement les anciennes colonies espagnoles d’Amérique latine. Sa vision politique étant vraisemblablement un peu trop en avance sur son temps, Bolivar se retire en 1830. Cet inspirateur du panaméricanisme meurt à Santa Marta en Colombie le 17 décembre 1830.

             

 

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