La chronique de Jonathan – 11

11

Saviez-vous que… 

L’historique album de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) le Boléro de Maurice Ravel, enregistré dans l’église de Saint-Eustache durant l’été de 1981, et paru en août 1982, connu le plus grand succès commercial de l’histoire de l’OSM ? Effectivement, il remporte entre autre le Félix (ADISQ) du meilleur album classique en octobre 1983, décoré simultanément disque d’or au Canada (40 000), puis disque platine pour 80 000 exemplaires vendus ; un record dans son histoire. En fait, de manière générale, le Boléro de Ravel est l’une des œuvres classique les plus jouées à travers le monde. Il semble qu’une exécution débute toutes les quinze minutes autour du globe.

Le Boléro est un ballet à caractère espagnol composé en 1928 à la suite d’une commande de la danseuse russe Ida Rubinstein. Il est marqué par son rythme continuel à la caisse claire, si caractéristique en trois temps. Composé d’un seul mouvement de 340 mesures, il présente ainsi une mélodie uniforme au rythme et tonalité répétitives, dans un lent crescendo orchestral. Ravel le qualifie lui-même d’exercice d’orchestration. À vrai dire, tout au long de sa vie, Ravel tentera de minimiser son importance le qualifiant même d’œuvre « vide de musique ». D’après ses propres mots : « Une fois l’idée trouvée, n’importe quel élève du Conservatoire aurait réussi ce morceau aussi bien que moi ».

Fait intéressant, son compositeur a déjà affirmé que sa pièce revêtait un caractère musico-sexuel subversif. Selon une étude, le Boléro serait la troisième pièce la plus écoutée pendant les rapports sexuels. Aussi, saviez-vous que même le réalisateur George Lucas pensa faire du Boléro le thème musical principal de son désormais célèbre film Star Wars ? C’est nul autre que l’acteur Anthony Daniels (qui incarne le droïde C3PO) qui a fait cette révélation lors du premier visionnage du film.