Les Patriotes de 1837-38 en Mauricie et au Centre-du-Québec

Les nombreux combats politiques, sociaux et économiques que les patriotes du Haut-Canada (l’Ontario) et du Bas-Canada (le Québec) ont menés dans la première partie du XIXe siècle sont toujours d’actualité. Ma chronique en est un bon exemple.

À l’heure où l’enseignement de l’histoire souffre de plus en plus d’une carence de subventions gouvernementales, il est temps, voire urgent, d’appliquer en communauté notre devise « Je me souviens » avec ardeur et conviction en créant des lieux de mémoire sur nos places publiques.

C’est dans cet esprit que Jean-François Veilleux, jeune historien de l’UQTR, s’est efforcé de synthétiser tout ce qui avait été dit sur Les Patriotes de 1837-38 en Mauricie et au Centre-du-Québec, chose que personne n’avait encore fait. En puisant dans une incroyable variété et une grande diversification des sources secondaires, cela permet d’enrichir la connaissance de cette histoire régionale méconnue. Des textes inédits de Gilles Laporte viennent aussi appuyer les démarches de l’auteur.

Dans son ouvrage de près de 300 pages, publié en mars 2015 aux Éditions du Québécois, on y apprend la vie, les désirs, les déboires et les actions de nombreux patriotes locaux : le poète Joseph-Guillaume Barthe et sa longue lignée de descendants nationalistes, les députés trifluviens René-Joseph Kimber et Edward Barnard, le juge Joseph-Rémi Vallières de Saint-Réal, le lieutenant Alexis Bareil dit Lajoie, le cultivateur François Caron de Yamachiche qui a présidé en ce lieu la gigantesque assemblée patriotique rassemblant plus de 3 000 personnes le 26 juillet 1837 (c’est la plus grosse assemblée sur la rive nord après l’interdiction de Gosford du 15 juin), les députés Proulx et Hébert de Nicolet, les frères Badeau, les Pacaud, Antoine Gérin-Lajoie et bien d’autres encore.

C’est également l’occasion de comprendre d’une part le rôle-moteur joué par la prison de Trois-Rivières, mais surtout celui des Forges du Saint-Maurice et de son propriétaire, Matthew Bell – dénoncé notamment dans la 34e des « 92 Résolutions » du Parti patriote – autant dans la cristallisation du conflit aux Trois-Rivières que dans la répression du mouvement régional. D’autre part, il s’agit de remettre en contexte les éléments loyalistes de la région, la proximité des élites régionales avec le pouvoir britannique et d’éclairer quelques anecdotes savoureuses sur de nombreux nationalistes mauriciens ou centriquois.

Les Patriotes de 1837-38 en Mauricie et au Centre-du-Québec, de Jean-François Veilleux, publié aux éditions du Québecois est maintenant disponible en librairie ou en ligne sur le site de l’éditeur, au coût de 24,95 $.

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