La déposition d’Isidore Hamelin

Cette semaine, nous relatons le contenu d’une déposition inédite, conservée dans le Fonds du Banc du roi, aux Archives nationales du Québec. Il faut savoir que la grande majorité des dépositions (plus de 4 000 en réalité) sont conservées dans une collection bien spécifique, mais que certaines, rares, sont conservées ailleurs au sein de fonds souvent méconnus ou chez des collectionneurs privés.

Celle dont il est ici question concerne un certain Isidore Hamelin, alors cultivateur dans la paroisse de Sainte-Scholastique. Nous ne connaissons, jusqu’à ce jour, que très peu de choses sur lui. Sa déposition, datée du 7 février 1838, est réalisée devant le juge de paix Alexis Laframboise. Voici résumés quelques-uns des principaux éléments contenus dans celle-ci.

Il affirme d’abord avoir participé à un rassemblement patriotique, tenu en sa paroisse, au mois de novembre 1837. Puis, le 5 décembre 1837, il dit avoir été forcé de se rendre au camp armé des patriotes, au village de Saint-Eustache, par un certain Joseph Ouellette, alors qualifié de sergent des rebelles. On l’obligea, semble-t-il, à réquisitionner le fusil d’un nommé Boileau et de l’amener à la Rivière-du-Chêne. À son arrivée au camp armé, il dû le remettre en la maison d’un nommé Anderson, puis s’en retourna chez lui par la suite.

Par ailleurs, il avoue avoir été présent, aux côtés des nommés Joseph Vermette et Baptiste Desjardins, au moment de l’arrestation douteuse du notaire Stephen Mackay, influent bureaucrate de Saint-Eustache. Pour cela, on l’oblige à verser 400 livres payables chaque mois à partir de janvier 1838 et ce, jusqu’au remboursement complété.

Référence :

BAnQ, Fonds du banc du roi/de la reine du district de Montréal, TL19, S1, SS62, D244, déposition d’Isidore Hamelin, 7 février 1838.

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