Conférences pour la Journée nationale des Patriotes

J’ai le plaisir d’annoncer que je donnerai deux conférences à Saint-Eustache dans le cadre de la prochaine Journée nationale des Patriotes.

Ma conférence s’intitule : Les patriotes de 1837-1838 : manuscrits et imprimés – une collection commentée.

Voici un court résumé :

Historien et chercheur assidu sur l’histoire des rébellions de 1837-1838 depuis une douzaine d’années, Jonathan Lemire est d’abord et avant tout un passionné de l’histoire insurrectionnelle, mais aussi, un collectionneur sérieux… qui ne se prend pas au sérieux.  Pour la première fois, il ouvre les portes de son « musée privé » et commente sa collection personnelle de manuscrits, autographes, journaux, livres, correspondance et numismatique, reliés aux troubles de 1837-1838 et à leurs acteurs…

Je vous donne donc rendez-vous à la Maison de la culture et du patrimoine de Saint-Eustache (manoir Globensky) le lundi, 23 mai prochain (2011), dans le cadre des célébrations entourant la Journée nationale des Patriotes.

235, rue Saint-Eustache, dans le Vieux-Saint-Eustache

Heures : 10 h 30 et 14 h.

L’entrée est gratuite, mais prière de réserver votre place au (450) 974-5170. Pour plus de détails sur les événements entourant la Journée nationales des Patriotes à Saint-Eustache, allez au www.vieuxsainteustache.com



Publié dans Actualités | Laisser un commentaire

Maison ancestrale à VENDRE ! (Désormais VENDU!)

La maison Gentle

La maison Gentle

Eh oui ! Pour ceux qui me connaissent seront des plus surpris. En effet, je mets en vente ma maison historique.

Pour en savoir davantage : http://duproprio.com/227481

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Du nouveau cet automne !

Bonjour à tous !

À compter du samedi 9 octobre 2010, ma chronique intitulée « Histoire de 1837-1838 », publiée dans l’hebdomadaire L’Éveil, sera diffusée toutes les deux semaines. Mes articles se veront par le fait-même « allongés ». Nous toucherons d’abord au 40e anniversaire de la crise d’Octobre.

Au plaisir !

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

C’est la fin de l’année 2009 !!!!

À tous mes lecteurs, je tiens à vous remercier des bons mots tout au long de cette année 2009 qui fut pour moi des plus mémorables : un deuxième enfant dans ma vie et un premier bébé littéraire ! En cette fin d’année, je profite de l’occasion pour vous souhaiter un agréable temps des Fêtes et une superbe année 2010.

Je serai de retour dans les pages de l’hebdomadaire L’Éveil à compter du samedi 9 janvier prochain et ce, pour une sixième année !

Publié dans Actualités | Laisser un commentaire

Une veuve implore l’aide du vieux Papineau

L’histoire dont il est question cette semaine porte sur une courte, mais captivante lettre qui fut récemment publiée dans l’ouvrage de Georges Aubin, Lettres de femmes au XIXe siècle (aux éditions du Septentrion).

Rose-Émilie-Anne (Annie) Woods est baptisée à Sainte-Marie-de-Monnoir le 1er mars 1820. Elle est la fille du Dr William Woods et de Suzanne Atkinson. Le 5 août 1839, elle épouse à Vaudreuil le patriote Hercule Dumouchel, fils du marchand patriote de Saint-Benoît, Jean-Baptiste Dumouchel. À l’âge de 29 ans, Dumouchel s’éteint au même endroit, le 21 février 1854.

Sept ans plus tard, il appert qu’Annie Woods se retrouve sans le sou, ayant sous sa charge quelques enfants. Elle rédige alors une courte lettre à l’endroit du vieux tribun canadien-français de 75 ans, Louis-Joseph Papineau, alors à la Petite-Nation, en date du 4 février 1861. Cette lettre, signée « Mme Veuve d’Hercule Dumouchel », se lit comme suit :

Très honoré Monsieur,

Vous voudrez bien pardonner à une alliée d’une famille que vous avez toujours honorée de votre amitié, et qui se recommande à vous avec confiance et espérance que vous la soulagerez dans la pénible détresse où elle se trouve aujourd’hui.

Veuve et mère de quatre enfants qui ont encore besoin de mes soins, je n’ai que peu de moyens et le seul travail de mes mains pour les soutenir. J’ai donc recours à votre générosité, persuadée que je n’implorerai pas en vain une assistance que vous accordez à bien d’autres sans doute. Si donc vous aviez la bonté de me gratifier de quelque chose, je vous en serais très humblement reconnaissante pour moi et mes chers orphelins et, en attendant ce que vous jugerez à propos de faire, je me souscris avec respect et considération, très honoré monsieur, votre très humble servante.

Sur ce, je tiens à souhaiter un joyeux temps des Fêtes à tous mes lecteurs. Je serai de retour dans les pages de L’ÉVEIL le samedi, 9 janvier 2010.

Publié dans Biographies, Généraux | Laisser un commentaire

Séance de dédicaces au Salon du livre de Montréal 2009

C’est avec joie et fierté que j’annonce à mes lecteurs que je tiendrai une séance de dédicaces au prochain Salon du livre de Montréal (2009) (Place Bonaventure, 800 rue de la Gauchetière Ouest) qui se tiendra samedi, le 21 novembre 2009, de 13 h à 14 h 30. Mon kiosque sera situé aux éditions du Septentrion (no 112), dans la section du diffuseur Dimédia, tout juste à l’entrée du Salon. Au plaisir de vous y rencontrer !

Publié dans Actualités | Laisser un commentaire

Un Prix Cybèle pour « Jacques Labrie »

Mardi dernier, 13 octobre, j’étais invité au Gala de la Culture de la ville de Saint-Eustache, le tout organisé par le Conseil Arts et Culture. Une très belle soirée. C’est avec une joie immense que j’ai remporté le Prix Cybèle, dans la catégorie « Lettres », pour la publication de mon Jacques Labrie. Écrits et correspondance (Septentrion, 2009). Merci au jury ! Merci à tous des bons mots à mon égard. Je suis très touché…

Publié dans Actualités | Laisser un commentaire

Les bœufs sont lents mais la terre est patiente

Samedi, 26 septembre dernier. Nous sommes le matin et je suis à préparer le déjeuner pour ma petite famille. La télé est ouverte à RDI ou LCN, je ne sais trop. Et là, paf ! La nouvelle sort sur les fils de presse de tous les réseaux : le cinéaste Pierre Falardeau est décédé d’un cancer. Je suis en état de choc ; mon réalisateur québécois préféré n’est plus.

Mon premier contact avec l’œuvre du controversé personnage remonte évidemment comme plusieurs avec le personnage d’Elvis Gratton. Mais le premier vrai choc littéraire auprès de l’œuvre de Falardeau remonte à mon époque collégiale. Je suis alors au Cégep Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, en 1996. Je flâne ici et là à la coop de l’école et je tombe par hasard sur une nouvelle publication : 15 février 1839. Scénario (publié chez Stanké). Wow ! me dis-je, enfin le projet du cinéaste mis sous presse. Je l’achète aussitôt et le lis en quelques heures. J’apprends ce qu’est l’histoire et l’écriture du même coup. Un ouvrage qui m’a marqué certainement.

Il aura fallu cinq ans au réalisateur afin d’avoir les fonts nécessaires pour réaliser ce magnifique film historique relatant les dernières heures du patriote Chevalier de Lorimier, incarcéré à la prison du Pied-du-Courant, à Montréal, avant d’être pendu avec quatre de ses compatriotes, le 15 février 1839.

Par rapport à ce film, j’ai le souvenir impérissable d’une glaciale nuit d’hiver de l’an 2000, à Saint-André-d’Argenteuil, alors que je m’étais rendu avec ma famille pour assister, presque en secret, au tournage de la toute première scène du film : l’incendie d’une maison par les troupes anglaises sur un plan de caméra latérale incroyable. Je tenais à partager mes souvenirs avec les lecteurs… Salut M. Falardeau !

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Gare à celui qui insulte le député de Vaudreuil !

Cette semaine, nous mettons à l’attention de nos lecteur une lettre des plus intéressante que nous avons dénichée dans l’ouvrage d’Aegidius Fauteux, Le duel au Canada. Le 8 janvier 1836, le jeune député de Vaudreuil, Charles-Ovide Perrault, écrit une lettre à son beau-frère, le libraire Édouard-Raymond Fabre, dans laquelle il relate un épisode de règlement de compte qui se déroula à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada la même journée à l’égard de Charles-Clément Sabrevois de Bleury, alors député bureaucrate du comté de Richelieu :

Québec, 8 janvier 1836

Entre nous. J’ai eu une querelle avec un membre. Voici les fait, Bleury m’a insulté de lui à moi, mais de manière à être entendu par de quelques membres, – en Chambre, – et pendant que le greffier lisait les journaux. C’était à propos du comité sur la potasse. Bleury voulait faire venir Moffat et McGill devant le comité. Je m’y opposai ; tout cela privément. Lafontaine s’y opposa aussi. Voyant qu’il ne pouvait réussir, il s’est retiré en disant : « Voilà ce que c’est d’avoir affaire à de la crasse. » Il s’en alla s’asseoir à sa place en répétant ces mots. Je parlai de suite à O’Callaghan et Morin : le premier était d’opinion d’en faire rapport à la Chambre ; le second en parla à M. Girouard, et tous deux étaient d’opinion qu’il ne fallait pas en parler à la Chambre. O’Callaghan en parla à M. Papineau qui dit qu’il fallait ou se plaindre à la Chambre ou lui faire sentir hors de la Chambre. J’adoptai ce dernier parti et, en sortant ce soir à 10 heures, je rejoignis Bleury près de la Batterie. Là, je le saisis par le manteau en l’arrachant de ses épaules et lui disant : « Vous m’avez insulté, gare! » De suite de lui faire pleuvoir des coups. Il s’est débattu, a tombé et, en tombant, m’a empoigné la jambe. Les chemins glissants m’ont fait tombé aussi et, pendant que nous étions à terre, nous avons été séparés par Archambault et O’Callaghan. Bleury de se dépiter en disant que ce n’était pas la manière de tirer vengeance. Je fonçais encore sur lui, mais Archambault l’a protégé et Bleury n’était pas pour le coup de poing. Je n’ai pas reçu une égratignure et, si j’en juge par la marque que j’ai sur l’un des doigts, il doit avoir reçu un bon coup sur le visage ; peut-être sur les dents. Je suis certain de lui avoir donné plusieurs coups de poing dans le visage. Quand nous avons été forcés de quitter la bataille, Cherrier est accouru pour savoir ce qui en était. Si Bleury voulait aller plus loin, je verrai M. Papineau et aviserai avec lui. Jusqu’à présent voici ma réponse que je crois bonne :

Je suis la personne insultée et attaquée ; j’avais droit à une réparation et à l’usage des « weapons », j’ai choisi ceux que l’individu méritait. S’il veut d’autre satisfaction, tout ce que je puis promettre, c’est d’ajouter des coups de pied aux coups de poing qui ont été donnés en acompte. Tout cela est entre nous.

Publié dans Généraux | Laisser un commentaire

Le « trou » des patriotes

Il y a de ces légendes qui sont persistantes et ce, dans toutes les histoires. Les rébellions de 1837-1838 foisonnent de ce genre d’anecdotes et de curiosités. L’histoire dont il s’agit cette semaine porte sur l’existence d’un tunnel secret, creusé à même le sous-sol et les fondations d’une maison de pierre, à Contrecoeur, et qui aurait servi aux patriotes durant les troubles de 1837-1838.

Je parle ici de la Maison Lenoblet-du-Plessis, sise aujourd’hui au 4752, route Marie-Victorin. Classée monument historique, elle constitue de nos jours un centre d’interprétation de l’histoire de la municipalité de Contrecoeur. Elle est construite en 1794 et tire son nom d’Alexis-Carme Lenoblet-Duplessis (1781-1840). Fils de Charles Duplessis et de Josephte Précourt, il est notaire à Contrecoeur de 1811 jusqu’à sa mort, ce dernier était aussi un marchand et un cultivateur important. Le 23 mai 1823, il épouse Marie-Anne Tremblay avec qui il a 13 enfants, dont quatre seront aussi notaires. Ses descendants habitent la maison pendant près de 100 ans.

En 1837, cette maison aurait a servi de lieu de rencontre pour les insurgés de l’endroit. Certains avancent même qu’une partie des 92 Résolutions y aurait été préparée. Cette thèse est cependant peu probable. D’abord parce que le document a été rédigé vers la fin de 1833, et à Québec, siège de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada où les Résolutions furent adoptées.

« Une légende très tenace veut qu’il ait existé un couloir souterrain entre la cave et le fleuve. On ne trouve qu’une ouverture à la base des fondations, côté nord-est, qui pourrait être cette sortie secrète… très utile à des conspirateurs. »

Tout juste au-dessus du « trou » en question, est accrochée une pancarte sur laquelle est inscrit : « Le Trou des Patriotes. D’après une tradition persistante, un trou pratiqué dans le mur de fondation permettait aux Patriotes de prendre la poudre d’escampette en cas d’alerte et de gagner le ravin voisin. Ce trou fut muré quand la Municipalité fit l’acquisition du domaine. »

Cela dit, il faut remettre les choses en perspective. À l’époque insurrectionnelle, plusieurs maisons possédaient ce type d’« entrée de légumes ». Le cas de la maison Lenoblet-du-Plessis est typique dans le genre. Au dire de l’historien Georges Aubin, « si des gens veulent fabuler avec cette entrée secrète, grand bien leur fasse, mais ce n’est plus de l’histoire, c’est de la légende.

Publié dans Lieux et sites | Laisser un commentaire